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Interview : Rachid Benchrifa, Unité des Technologies et Économie des Énergies Renouvelables (TEER)

Rachid Benchrifa est Membre de l’unité Chimie Physique des Matériaux à l’Unité des Technologies et Économie des Énergies Renouvelables (TEER). Il a accepté de répondre à nos questions.

Rachid BenchrifaDans quel contexte et quand date la création du TEER au sein du CNRST ?
La création de l’unité TEER » du CNRST date de 1995, et cherchait à contribuer au renforcement du développement des technologies utilisant les énergies renouvelables dans notre pays.

Quels sont vos axes de recherche actuels ? Avez-vous eu des résultats concrets ?
L’unité TEER mène des activités de recherche multidisciplinaires autour de deux domaines phares et dont les enjeux pour le Maroc restent considérables, ce sont l’énergie et l’eau. Les thématiques de recherche de l’unité sont les technologies thermosolaires et les technologies de dessalement solaire de l’eau de mer, les technologies Eoliennes, les technologies de l’hydrogène et l’aspect socio- économiques.
Concernant des résultats concrets, il convient de noter le nombre important de publications, de communications et de conférences à des manifestations nationales et internationales, l’organisation des rencontres scientifiques dans le domaine de l’énergie et de l’eau, avec la diffusion depuis 2007 d’une lettre d’information mensuelle dans le domaine. Toutes ces actions ont permis d’assembler un cumul d’information, de formation et d’expérience. En collaboration avec nos partenaires, nous sommes arrivés à créer une synergie entre les différentes compétences et à enrichir davantage les activités de recherche scientifique, au sein d’un réseau de compétences.

Disposez-vous de partenaires externes : homologues à l’étranger partenaires industriels?
Depuis sa création, l’unité a tissé des liens de coopération avec plusieurs institutions et laboratoires internationaux et nationaux, notamment le département de l’énergie du Ministère de l’Energie et des Mines, l’ADEREE et des établissements de l’enseignement supérieur à Rabat, Casablanca, Mohammedia, Fès, Tétouan et autres.

Vos travaux sont-ils relayés au sein des organismes tels l’ADEREE et la MASEN afin d’éclairer leurs prises de décision?
Le CNRST, à travers les activités de l’unité TEER, veille à associer le Ministère de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement et notamment l’ADEREE, dans ses projets dans le domaine. La nouvelle agence MASEN, porteuse d’un des plus ambitieux projets solaires dans la région, doit contribuer en associant le secteur de recherche à la création des infrastructures nécessaires pour la R&D, surtout qu’on vise par ce projet l’exportation de l’électricité vers l’Europe, et cela ne peut être réalisé qu’avec une bonne formation pour nos futurs cadres qui doivent maîtriser les technologies solaires et par l’investissement dans une recherche scientifique ciblée.

Le Maroc gagnerait-il à développer des technologies spécifiques ? Dans quels domaines ? Comment ?
La situation a aujourd’hui considérablement évolué avec le haut degré de maturité atteint ces dernières années par certaines technologies utilisant les énergie renouvelable et dont le coût est devenu compétitif, surtout pour le Thermosolaire à concentration et l’éolien. Le Maroc recèle à cet effet d’importantes ressources énergétiques renouvelables qui peuvent pallier son manque en ressources fossiles. D’où tout l’intérêt qui doit être accordé à ces formes énergétiques. C’est juste que le Maroc est plus avancé en matière de définition de sa stratégie énergétique, mais il faut développer une industrie basée sur l’énergie renouvelable pour ne pas rester un simple consommateur et technologiquement tributaire et dépendant de l’extérieure.

Interview réalisée dans le cadre de notre partenariat avec Le Soir.


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Commentaires

Une réponse à “Interview : Rachid Benchrifa, Unité des Technologies et Économie des Énergies Renouvelables (TEER)”

  1. Avatar de Said

    Excellente initiative dans le cadre de l'INDH. Nous regroupons un ensemble d'experts marocains dans le domaine du comptage intelligent: Smart Metering, et nous souhaitons réaliser un projet qui permettra grâce à l'apport des nouvelles technologies efficaces en Eau et Electricité de réduire de 30 à 40% la facture énergie et eau des couches sociales marocaines les plus défavorisées, cette action peut être démultipliée à très grande échelle surtout avec plus de 140 000 logements sociaux par an. Nous souhaitons réaliser un pilote, ensuite lancer des petites entreprises de Services Énergétique qui vont prendre le relai, ce sont des emplois verts qui vont permettre de démultiplier ces actions à très grande échelle: d'un côté nous soulageons les budgets des ménages sociaux, de l'autre une grande préservation de l'environnement. La facture énergie et Eau peut représenter plus de 15% du Smig payé, avec un grand impact sur la caisse de compensation pour les consommations du Butane.

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