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Croissance verte: entre prétextes et convictions

Au Maroc, sur ces derniers mois, une chose est sûre: jamais la thématique de l’environnement, appréhendée sous quel qu’aspect que ce soit, n’aura autant été au centre des débats. Préservation de la biodiversité, traitement des rejets et des déchets urbains et industriels, débat sur les zones naturels, préservation des ressources en eau et des nappes phréatiques, la charte de l’environnement, valorisation des produits du terroir, sont des sujets qui ont été largement commentés afin d’associer une démarche durable aux politiques sectorielles en cours.

La perception quotidienne fait que le green business soit, au pire une contrainte, au mieux un prétexte. Prétexte à communiquer, prétexte à innover, prétexte à améliorer son image dans le cadre de la communauté à laquelle on est associés

Les balbutiements actuels de certaines pratiques, peuvent faire croire à une absence manifeste de volonté politique ou de celle des acteurs économiques mais force est de constater que le débat sur l’environnement et du développement durable dans notre pays a, au moins, un mérite: permettre de comprendre que la prise en compte de la dimension environnementale n’est pas une contrainte insurmontable mais surtout une opportunité d’associer maîtrise des ressources disponibles et des processus industriels à une performance économique durable.

Le propre des technologies vertes est de permettre une économie des ressources, et d’ériger le “faire plus avec moins” en principe capital. En ce sens, il incarne une démarche managériale rêvée combinant réduction des coûts et/ou utilisation de ressources largement disponibles. Utiliser moins d’énergie et mois de matières premières suppose, directement, une baisse des charges d’exploitation, et donc, une performance financière accrue.

Dans un contexte économique où les politiques sectorielles sont toutes réfléchies à l’horizon de la décennie, que cela soit au Maroc, l’Algérie, ou la Tunisie, et où les relations économiques des opérateurs sont fortes avec une zone géographique (Europe) où la sensibilité écologique et environnementaliste est beaucoup plus forte, une chose est sûre : plus l’entreprise se projette vers le futur, et anticipe ses stratégies à long terme, plus l’intégration d’une attitude plus respectueuse de l’environnement sera bénéfique, même sur un plan purement financier.


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